samedi 17 mai 2014

Breaking Rush ~ Prologue.

Breaking Rush

Prologue.

La nuit était d'une clarté absolue.
À l'heure où le vent se retire, où les buissons ne semblent plus pouvoir respirer, où toute trace de vie tentent de faire croire à leur soudaine disparition, la lune projetait une lumière enchantée sur l'immense profondeur abyssale dans laquelle était plongée cette gigantesque forêt. Le monde ne paraissait exister que pour cet endroit. Pour ce chemin éclairé d'une lueur argentée qui s'étendait à perte de vue. Elle marche. La jeune fille marche sur la terre sèche. Elle évite soigneusement les flaques d'eau croupie. Il faut qu'elle soit parfaite en y arrivant. Ce sera sûrement la fin du tunnel pour elle. La sortie du cauchemar dans lequel elle baigne depuis tant de temps. Peut-être qu'elle aurait dû courir pour s'évader plus vite de l'autre coté. Détruire le miroir et bondir dans la lumière. Mais elle n'en fit rien. Elle continuait de marcher en compagnie d'une détermination implacable. Chaque pas qu'elle faisait paraissait être minutieusement réfléchi. Elle ne devait commettre aucune erreur. La moindre faute briserait toutes les étoiles qui brillent dans ses espoirs les plus enfuis. La petite fille savait pertinemment qu'il y avait peu de chances qu'elle réussisse son ultime tentative. Elle y pensait. Secondes après secondes. Minutes après minutes. Heures après heures. Jours après jours. Les possibilités de s'en sortir étaient minces. Encore. Et encore. Ces paroles résonnaient dans sa tête telle une mélodie sans fin. Au-delà des rêves et la réalité, elle était toujours là. Prisonnière de son esprit. Et la petite fille ne parvenait pas à s'en défaire. Elle en avait besoin pour survivre, pour se donner une raison d'essayer encore une fois, pour démentir l'avenir.
À mesure qu'elle avançait dans la lumière, la fillette sentait ses jambes devenir de plus en plus lourdes. Ses pas étaient de plus en plus lents. Elle commençait à reconnaitre ce sentiment d'inachevé, à goûter encore une fois le goût lointain mais amère d'une énième défaite. Mais elle ne paniquait pas. Il fallait rester concentré jusqu'à la toute fin. Quand elle aura enfin subit un long et méthodique dérangement des sens pour atteindre l'inconnu, quand le masque sera tombé, tout sera enfin terminé. Elle pourra ainsi se laisser bercer par la lumière. Ils ne pourront plus l'atteindre tant qu'elle sera qui elle est. Mais ils seront toujours présents. Ils seront toujours derrière elle à lui courir après. Elle pourra se cacher de l'autre coté autant de temps qu'elle le souhaitera, ils la rattraperont et la ramèneront dans les ténèbres brisant son illusion de soulagement. Et tout sera fini à nouveau car son apaisement restera éternellement éphémère. L'histoire est écrite ainsi. Le cycle est programmé pour se répéter encore et encore sans la moindre excuse. Elle ne pourra s'en défaire. Elle était perdante le jour-même où son malheur a débuté. Mais malgré cela, elle continuait d'espérer pouvoir effleurer, s'il existe réellement, le court mais divin moment de bonheur qui l'empêcherait de souffrir.
Ce fut alors l'instant où elle se demanda si elle avançait véritablement. Si la sortie ne reculait pas à mesure qu'elle tentait de progresser. Si elle ne s'était pas faite piégée par ceux qui la poursuivaient. Si tout ceci avait un sens au final. Elle n'avait jamais réussit après tout. Soudainement, elle sentit une douloureuse impression la prendre d'assaut. L'impression qu'elle n'y parviendrait jamais. Ce n'était pas un sentiment inconnu. Elle l'avait déjà ressenti. À chaque fois qu'elle s'approchait de la lumière. Mais elle désirait tellement savoir ce que cela faisait de se sentir bien qu'elle n'y prêtait aucune attention. Quand elle réussit à ne plus y penser, elle se rendit compte qu'elle était tout près de la sortie. Elle pouvait presque la toucher. Elle y était finalement arrivée. Personne n'était parvenu à l'attraper. Mais elle n'eut pas le temps de fêter intérieurement sa victoire. Car elle n'avait jamais existé. Au moment où elle allait plonger dans un monde féerique, imaginaire et totalement dénué d'animosité, une main agrippa son épaule. Son corps s'immobilisa aussitôt, paralysé par l'attaque insoutenable de la déception et du désespoir. Après quelques secondes, elle entendit clairement une voix glaciale lui murmurer au creux de l'oreille :

- Pas maintenant. C'est à ton tour.

Dommage. Elle tentait simplement de s'endormir.

Allongée sur un matelas trop dur, posé à l'intérieur d'une pièce trop vide. Vide de signification mais également vide de vie. Ou encore plus loin : vide d'humanité. Pour elle, les jours s'envolaient comme des éclairs. Maintenant qu'elle commençait à perdre peu à peu la conscience de sa conscience, elle pouvait s'offrir sans résister au néant. Plus rien n'avait d'importance si ce n'était de mourir. Mourir prenait autant d'importance que de sens. La mort devenait un désir. L'envie de mourir était beaucoup plus puissante que l'envie de vivre. Elle avait tout perdu. Elle était donc libre de faire tout ce qu'elle voulait y compris de quitter ce monde. Mais elle n'y arrivait pas. Elle n'en avait ni les moyens ni la force. Elle ne pouvait qu'exécuter les ordres qu'elle recevait. Se lever, marcher, s'allonger, souffrir, se lever, marcher, s'allonger, perdre la raison, attendre. Elle n'était pas la seule. Il y avait d'autre enfants à ses cotés qui baignait dans le même sadisme. Des enfants qui, comme elle, ne méritaient pas ce qu'on lui infligeait. Ils s'étaient simplement trouvés au mauvais endroit au très mauvais moment. Certains n'avaient pas encore reçu d'ordre. Ils restaient dans un coin de la pièce, angoissés,  tétanisés de peur à l'idée de découvrir ce qu'il pouvait se passer de l'autre coté de la porte. Jamais ils ne pourraient le deviner avant de le subir. Ils sont trop jeunes. Tous. C'est ce qui, parait-il, fait que tout ceci à lieu d'être. Qu'ils sont jeunes.

Il faisait froid et sec ce matin-là. Le genre de météo mordante où la neige coule des nuages dans un ballet ininterrompu de petits flocons brillants. C'était un spectacle magnifique pour la première personne qui daignait lever les yeux au ciel. Une image pareille aurait pu réconforter l'âme défigurée de ces enfants mais aucun d'eux n'avaient le cœur à regarder par la fenêtre. Sauf un. La petite fillette jeta un regard à travers la vitre avant de se lever. Elle admira le manteau blanc qui couvrait le sol dans un sourire qui trahissait son envie de s'en aller. Peut-être se souvenait-elle des moments où elle jouait encore gaiement dehors en compagnie de son frère et son père. Ou peut-être sentait-elle la fin arriver et provoquer un tic nerveux qui défigurait son visage pourtant si innocent. Elle se leva difficilement. Ses jambes et ses bras embourbés de fatigue lui faisaient encore mal. Depuis combien de temps n'avait-elle pas dormi ? Deux jours ? Peut-être trois ...?

- C'est ton tour. Répéta la voix sans âme.

Quittant la belle vue qu'elle venait d'aborder, elle se retourna et fixa l'immense et ténébreuse silhouette qui lui faisait face. Elle ne lui faisait pas peur. Pas encore. L'homme ne bougea pas. Il resta immobile à fixer la petite fille d'un regard invisible. Elle hésita même si ça ne servait à rien, même si ça ne pouvait pas la sauver, elle voulait simplement retarder l'inévitable. Après quelques secondes qui lui parurent s'évaporer beaucoup trop rapidement, elle se résolut à suivre le monstre qui l'avait appelé. Elle traversa alors le même couloir faiblement éclairé par une unique applique murale diffusant un spectre de lumière rouge qui offrait un climat angoissant. Vint ensuite le tour de l'escalier grinçant puis du vestibule sombre qui les déposa à l'entrée d'une salle dont la porte était déjà ouverte. La fillette entra la première. Son sang se glaça dans ses veines, sa gorge se noua, aucun son ne sortit de sa bouche, elle était silencieusement terrifiée. Des gouttelettes de sueur froide perlaient le long de ses joues. Elle fit quelques pas avant de laisser échapper un horrible frisson à la vue de ce lit sale et obscène posé à coté d'une petite étagère ornée de divers instruments étranges dont elle ne soupçonnait pas encore l'usage. C'était les deux seuls meubles de la pièce. Ses mains se mirent à trembler quand elle entendit la porte se refermer derrière elle. Il était temps. La petite fille s'efforçait de ne pas penser au pire. Elle refusait de tout son corps les souvenirs récoltés ici qui lui inspiraient le pinacle de l'horreur. Ils débarquaient par dizaine dans son esprit, se bousculant les uns les autres dans un torrent d'images et de sons atroces. Ses propres cris et ses propres appels à l'aide résonnaient dans sa tête avec la puissance du tonnerre. Est-ce que ce serait encore la même chose cette fois ? Encore le même supplice ? Encore le même enfer ? Encore la même torture ?

- Allez. Retire tes habits.

Oui. Sans aucun doute possible. Elle n'avait même plus la force de désobéir ou de tenter de s'échapper. Elle avait déjà essayé la première fois mais elle n'avait gagné qu'une baffe au milieu du visage lui prouvant définitivement qu'elle était prise au piège d'un cercle de feu auquel il ne valait mieux pas tenter de se brûler pour passer de l'autre coté. Elle s'exécuta enfin. Elle enleva chacun de ses vêtements sales, dévoilant son corps dénudé. Elle n'éprouvait d'ailleurs plus aucune gêne. Ce n'était pas comme si cela pouvait toujours comporter une infime poussière d'importance. Au début, oui, mais plus maintenant, évidemment.  

- Tu sais quoi faire.

Elle ne répondit pas. Encore une fois, une panique silencieuse la pris d'assaut. Ses membres tremblèrent de manière beaucoup plus belliqueuse qu'avant. L'angoisse était incommensurable à un point tel qu'elle ne parvenait même plus à pleurer. D'ailleurs, elle ne pouvait pas combattre les larmes qui n'étaient pas encore arrivées. Ce n'était donc même pas la peine de s'en faire pour quelque chose d'aussi abscons dans l'immédiat. Sangloter était une démarche bien au-dessus de ses forces et ce depuis plusieurs jours déjà. Il était même difficile de déterminer si elle savait encore ce " pleurer " signifiait. Elle avait peut-être simplement oublié qu'il était tout à fait possible de pleurer. C'était, d'ailleurs, peut-être pour cela qu'elle ne faisait pas. Elle avait oublié. Si ce n'était pas le cas, elle n'en avait définitivement pas l'énergie pour. En revanche, il était certain qu'elle avait effacé de sa mémoire les nombreuses traces de blessure qu'on lui avait infligée. Les manières de les faire apparaitre furent bien nombreuses. En plus de zones rouges et bleues qui prouvaient bien qu'elle avait été frappée, on pouvait discerner à certains endroits plusieurs griffures et coupures. La plus grande surprise quant à la vue de ces marques inquiétantes en fut la victime elle-même. Avant de s'allonger sur le dos contre le matelas du lit, son regard se balança de ses pieds jusqu'au haut de son torse. Elle put alors constater par elle-même qu'en effet, on l'avait violenté et à de multiples reprises. Les yeux planqués sur ses propres cicatrices, des images agressives et malsaines lui revinrent brutalement en tête. Elle croisa alors une vision d'elle subissant des coups de fouets assis contre un coin humide de la pièce. Et là, dans cet affreux moment désillusionné où la notion même d'humanité semblait avoir disparu, la petite fille se vit en train de sangloter. Elle se rappela alors qu'il était en effet possible de pleurer et de lâcher des larmes. C'était sans doute grâce à cet impitoyable cliché, maintenant bien imprimé à la porte de son esprit, qu'elle réussit à lâcher une minuscule larme qui perla le long de sa joue avant de s'en détacher douloureusement.

- Allez.


Elle s'exécuta comme d'habitude, ce qui était d'ailleurs bien triste à préciser. Les bras en croix, les jambes écartées, elle essayait en vain de pleurer à nouveau jusqu'à ce qu'elle sente qu'on s'allongeait sur son dos et qu'on se mettait à lui lécher avidement l'épaule. Dans ces moments-là, il est rare que l'on puisse se concentrer sur autre chose pour faire défiler le temps plus vite. En plus, l'horloge manquait à cette pièce maudite.

dimanche 9 février 2014

Le Jour Se Lève.



~ Romance ~

Le jour se lève à travers une large vitre lumineuse. Un mur rose et teinté d'oranger réfléchit sa couleur enchantée sur un océan transparent. Les nuages prennent le même horizon au-delà des immeubles tout de verres et d'acier fauchant le ciel et la douce brise qui vient d’apparaître. Il semblerait que le monde décide d'être beau aujourd'hui. Je ne sais pas encore. On peut voir les vagues depuis mon étage. Du haut de ces immenses classeurs métalliques. Des vagues qui gardent leurs cœurs à marée basse. La brise ne devient jamais bourrasque ici. C'est beaucoup trop rare pour exister. On se contente de se coller à la fenêtre et d'admirer la plage. Ce décor doré aux écumes qui déversent sels et débris. Elles laissent le sable immaculé entaillant le grain de son doux tissu. Comme si elles recrachaient ce dont elles ne désiraient pas. C'est étrange.
Et je suis prisonnier. Tout autour de moi des lieux usés mais aussi des visages réjouis comme des oiseaux tissés en fil de paradis. Attendant patiemment le goût délicat du crépuscule pour tout redémarrer encore une journée. Ils ne vont jamais nulle part. Ils bougent mais reste des statues de marbre sans aucune expression. C'est drôle et triste à dire, je trouve. Ils se ressemblent tous tellement. Ils ne pleurent jamais. Et moi, je cache ma tête pour masquer mon chagrin. Je vis pour les lendemains. Encore et encore en espérant que cela change un jour. Je devrais être heureux d'avoir ce désir. Mais je ne le suis pas. Lorsque j'allais à l'école, j'étais toujours très nerveux. Personne ne me connaissait mais tout le monde me regardait. Ils me regardaient sans vraiment me voir. Mes les traditions que je pouvais percevoir sur leurs visages demeuraient toujours embrasés. Les larmes remplissaient mes yeux dans un coin sombre de la pièce et je m'oubliais. Comme une flèche en plein cœur. Comme une flèche en plein cœur...

Il y avait cette fille. Elle était un peu comme moi si je ne me trompe pas. Le contraire ne me surprendrait pas. Elle me souriait. Parfois. Moi et elle, on avait quelque chose mais c'est tout. Et après, ce n'était rien pour elle. Ouais. C'était ça. Et tout ce que je peux goûter de frais, c'est ce souvenir car après, tôt ou tard, c'est terminé. Mais je ne veux pas rentrer à la maison tout de suite. J'espère juste, qu'un jour, elle se souviendra de moi et que je lui manquerai. Juste une nuit. Après, elle m'oubliera. C'était peut-être pour cela que je ne voulais pas que le monde me voit : parce que je ne pense pas qu'il aurait compris. A l'heure où l'amour est construit pour être brisé, je voulais un peu de subtilité. Je voulais qu'elle sache qui je suis. Je voulais juste qu'elle sache qui je suis. Je ne pouvais pas combattre les larmes qui ne venaient pas ou les moments de vérité dans les mensonges. Il était inutile d'espérer.
Je n'ai jamais saisi son nom. Il était de consonance étrangère. Asiatique. Elle l'était aussi. Japonaise peut-être. Ou coréenne ? Je ne sais pas, elle ne m'a jamais parlé. Elle m'avait juste regardé. Quelques fois. A moins que ça ne soit qu'une fois. Tout ce que j'attendais était une chance pour lui faire comprendre que j'existais.
Il y avait cette fille. Elle était un peu comme moi.

Maintenant, elle est en face. Dans un immeuble tout de verre et d'acier. Les journées assises à contempler des papiers vides de sens. Elle n'écrit pas. C'est dommage. Elle avait une jolie écriture. Fine et penchée. Quand elle s'appuyait trop fort sur son bureau, ses longs cheveux fins s'emmêlaient entre ses bras. Elle avait un geste pour les rabattre en arrière. Un geste gracieux. Magnifique. Comme une poussière d'étoile que l'on souffle pour qu'elle disparaisse en éclat. Elle est une question pour le monde. Pas une réponse faite pour être écoutée. Ou ce genre de moment qu'on tient entre ses mains. Le soir, elle s'en va. Elle disparait dans la pénombre bleutée. Puis elle recommence le lendemain. Sans interruption. C'est toujours comme ça. Elle fait comme tous les autres. Je me demande où sont ces rêves. Enfouis dans un cimetière marin ? Ou trônant au sommet de la plus belle étoile ? Elle en avait sûrement. Elle les a peut-être encore. Alors où sont-ils ? Je ne sais pas. Je ne peux pas le savoir, elle ne m'a jamais parlé. Je voudrais être avec elle. Je voudrais qu'elle se souvienne de moi. De ce sourire qui que l'on s'est échangé. Une fois ou plusieurs fois. Je veux un instant avec elle pour que l'on se sente exister. Que l'on puisse toucher des choses que l'on ne peut pas ressentir. Que l'on saute dans le vide, que l'on s'arrête et que l'on puisse savoir ce que l'on possède. Ce qui nous définit en temps que personne. Nos sentiments. Nos envies. Nos espoirs. Je voudrais lui raconter qui je suis sans que personne ne soit présent pour nous bloquer la route. Ils ne peuvent pas nous briser tant que l'on sait qui nous sommes. Oui, parce que je sais qu'elle me voie. Elle doit me voir. C'est forcément ça. Elle me voit mais n'ose pas me rendre mon regard. Elle n'ose pas car le monde dort toujours. Elle attend le bon moment. Elle est comme des murmures que je ne peux pas entendre. Je sais qu'ils existent. Quelque part. Et moi je reste ici.

Oh, ma cigarette est terminée. Je plisse les yeux. Non, il n'y a personne en face. Je bois ma dernière gorgée de café. Il n'y a personne. On peut voir les vagues de mon étage. Elles sont belles, vous savez ?

FIN.

Un jour de printemps, le jeune disciple se réveilla en larmes.

" As-tu fait un cauchemar ? " Demanda son maître.
" Non " Dit le disciple, " J'ai fait un très beau rêve. "
" Dans ce cas, pourquoi pleures-tu ? "
" Si je pleure " Répondit le disciple, " C'est parce que mon rêve est terminé. "


mardi 24 décembre 2013

La Next-Gen.

Ils quittent un à un leur réalité
Pour s'en aller sous un ciel pixélisé
Loin de leur propre vérité
Depuis longtemps ils en rêvaient
De cet open-world et de ses secrets
Du scénario et du gameplay
Les vieux, ça n'était pas pathétique
Quand il finissait un énième point and click
D'un revers de sourire sarcastique
Mais il savait tous à peu près
Finir une énigme bien ficelée
Et paraitre parfaitement antipathique

Pourtant que la Dreamcast est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un nuage de pixel
Que la 3D vient d'arriver

Avec leurs yeux sur de la HD
Ils avaient monté de nouveaux PC
Jusqu'au sommet de la possibilité
Qu'importent les jours et les années
Ils avaient tous une âme d'hypocrite née
Épineuse comme un manuel déchiré
Les CD, ils ternissent sur les étagères
La collection en restera primaire
C'est une horrible vision dans l'air
Mais ils pouvaient tout télécharger
A ne plus savoir à quoi jouer
Si la connexion pouvait l'accepter

Deux manettes et puis quelques amis
Une partie sincère, l'autre tout les coups sont permis
Et sans vacances et sans sorties
Les garçons veulent des gros seins numérisés
Il n'y a rien de plus discret
Que de se soulager devant sa télé
Leur vie, ils seront vieux ou pervers
De quoi attendre sans enfer
Que l'heure de la branlette sonne
Il faut savoir arrêter le troll
Et débrancher sa console
Vivre sa vie pour son vrai paradis

Pourtant que PsOne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vieux manuel
Qu'ils viennent d'être supprimé




Chanson Original  : La Montagne - Jean Ferrat.

[YTP FR] - JP Coffe se rebelle !


dimanche 17 novembre 2013

Esquisse d'histoire à la framboise.



Le 9 Novembre 2002, je suis arrivé à Bormes, les pieds collés devant le vide et aspiré par la beauté du paysage.
Des montagnes qui se dessinaient au loin au détour de quelques tâches blanches incrustées sur un immense mur bleu que les arbres semblaient pouvoir décrocher. Accompagné d'une douce brise d'automne, je contemplais également au loin, une mer brillante sur laquelle de minuscules navires glissaient comme sur une flaque immobile qui ne servait qu'à réfléchir la puissance du soleil. Une hirondelle rompit l'anonymat en prenant son envol depuis un oranger non loin de moi, elle se traina dans le ciel pour finir par disparaitre entre deux claquements d'ailes telle une brume qui par le temps, s'efface. Les yeux noyés d'émerveillement devant un spectacle aussi majestueux, j'aurais pu rester des heures à l'entrée du village pour le contempler. Ce n'était peut-être que le vent qui s'évaporait, l'assourdissant silence ou simplement le rayon de soleil qui vint me balafrer le visage mais je repris rapidement conscience de la raison de ma présence là-bas.
Bormes était un de ses villages historiques qui s'étendait sous les ruines de son ancien château de pierres et d'herbes grimpantes. On pouvait d'ailleurs en apercevoir le sommet derrière des répétitions de murets et de routes qui ne savaient que grandir. Il y régnait en ces rues étroites une délicate odeur de lavande qui offrait l'impression de pouvoir s'imprégner sur les murs de chaque bâtiment. À cette heure du matin, le village était plongé dans un mutisme parfait. L'avenue principale demeurait déserte. Les volets fermés. Les chats et les chiens même avaient décidé de disparaitre sans laisser de traces. C'était l'heure pour les oiseaux de chanter l'aube tandis que le village scintillait sous l'éclat d'un soleil encore dissimulé derrière d'épais nuages roses. Partout, de somptueuses fleurs dorées de mimosa arboraient les balcons, les balustrades ainsi que les lampadaires encore éteints. Devant une beauté pareille, on aurait pu penser que le concept d'utopie ne pouvait plus être qu'hypothétique. La suite des événements me prouva que je me trompais.

mercredi 6 novembre 2013

YTP FR - Yu-Gi Vs Toto Kaiba.

Aujourd'hui. C'est caca. Toto Kaiba veut absolument la carte du Grand-Padre de Yu-Gi. Sauf que l'intéressé se la cache dans l'anus pour éviter qu'on la lui vole. Excédé, Kaiba kidnappe le vieux et récupère la carte par ses propres moyens. Après quoi, il convoque Yu-Gi pour lui montrer qu'il a des mains très larges.

Confondre bateau et navire.

Salut mes petits herbivores.

Je me faisais une réflexion. Une réflexion chiante, certes, mais une réflexion tout de même. C'est cette manie quelque peu étrange qu'ont les gens d'utiliser un mot sans savoir ce qu'il signifie, sans faire la moindre recherche à son propos. Ces fautes ensuite établies dans une phrase viennent s'écarteler en plein sur mes yeux. Et ça fait mal. Quand je vois que certaines personnes peuvent confondre " corsaire " et " pirate " ou encore " insomniaque " et " buveur de RedBull ", j'me demande vraiment si faut leur pardonner ou les blâmer. Dans certains cas, il est, en effet, acceptable qu'une telle confusion puisse exister car les différences entre les deux mots peuvent être très floues ou simplement très mal expliquées comme " bateau " ou " navire ". Il faut aller sur wikipédia ( la référence grand public, j'suis obligés ) en se posant tout de même la question : may keske c keu la diffairensse entr c deu mo o final ?
Comme " médecin " et " docteur ", on s'pose encore la question parfois.
Ce genre d'erreurs passent encore dans la mesure où, par exemple, un médecin est un docteur alors que l'inverse n'est pas forcément exacte.
Malgré cela, je tolère ( bien grand mot ) rarement que l'on se dise insomniaque juste parce qu'on a réussi à tenir une nuit blanche en compagnie de deux canettes de boisson énergisante. Faut que vous compreniez que l'insomnie est une maladie extrêmement grave. C'est la raison de plusieurs suicides. Les insomniaques peuvent rester des jours sans dormir et ressentir alors une fatigue physique et morale d'une puissance incommensurable. C'est pas cool hein ? Du coup, quand vous avez juste pas dormi d'la nuit parce que demain c'est carnaval, n'allez pas crier sur Twitter que sayé vou zaite insomniakeu. Vous allez mentir, de une. De deux, vous allez vous persuader inconsciemment que ce que vous dites est vrai. Et de trois, si je vous croise, je vous insulte.
Autre exemple, la schizophrénie et le dédoublement de personnalité. Vous me gonflez avec ça, vous avez pas idée... Une schizophrène est une personne qui perçoit le monde d'une manière hors norme. C'est à dire qu'il voit l'univers qui l'entoure d'une façon unique, la sienne seulement. Par exemple, commettre un crime : c'est grave. Ah si, c'est grave. C'est pas l'truc à faire en se levant le matin. Pourquoi c'est grave ? Parce que vous le savez. Vous avez conscience que c'est grave. Eh bien, notre Toto le schizo', si dans sa conception du monde, il le voit comme normal... bah il le voit comme normal. Ce qui est... dans une moindre mesure... grave. Oui, là, ok. J'ajoute aussi, pour rigoler mais c'est vrai, qu'un schizophrène est généralement condamné. Si vous vous dites schizophrène, sachez qu'il vous reste peu de temps à vivre. Avouez que ce serait regrettable.
Une fois, j'me suis foutu d'la gueule d'un type qui se disait schizo'. Il m'a répondu " ah, tu te moques des maladies de quelqu'un ? J'vois bien la mentalité. " Ouais, mais mec, si tu serais schizo' déjà que ça concerne 1% de la population mondiale, tu serais enfermé dans un hôpital psychiatrique et pas dans un collège pour y apprendre à qu'il faut bien mettre la capote jusqu'au bout en cours de SVT.
 Quant au dédoublement de personnalité.. bah c'est un dédoublement de personnalité. Parfois, c'est pas tellement important, parfois ça va un cran au dessus en donnant l'impression que réellement deux personnes habitent un même corps ( changement de voix etc ). C'est flippant quand même hein ? Rien à voir donc. SAUF, dans le cas exceptionnel ou le sujet schizophrène développe un dédoublement de personnalité, ce qui peut arriver. Mais la maladie de départ étant encore très floue, on ne sait pas grand chose à son sujet, vaut mieux fermer sa gueule au final.

Je crois que j'en ai un peu trop dit. Mais. Y'a un truc qui me fait toujours autant rire, c'est la confusion entre " corsaire " et " pirate ". Alors, je peux comprendre que la confusion ne soit pas forcément évident. Les deux faisant à peu près la même chose mais pour des raisons différentes. Le pirate, c'est le type qui fait ce qu'il veut. Le hors-la-loi. Il pille, il aborde des navires, il vogue sur l'océan etc. Le corsaire, c'est un civil qui fait la même chose mais pour le compte d'un gouvernement qui approuve son état par une lettre de marque. Donc, en gros, le corsaire est au service d'un gouvernement et le pirate est au service de son cul. C'est pour ça que quand je vois " Albator, le corsaire de l'espace ", je rigole un peu.

ALBATAR, LE CORSAIRE DU WEB.

Donc, pour ceux qui ne s'en souviennent pas forcément, Albator se force à combatte le gouvernement. Pas à coup de pieds au cul hein. Il combat surtout leurs comportements. Le comportement de ne rien foutre, de ne s'intéresser à rien, d'être complètement con. Jusqu'au jour où une race extra-terrestre beaucoup plus évoluée que les humains " les Sylvidres " décide d'envahir le monde... bah personne ne bouge son cul sauf notre pirate préféré. Il combat donc ces connasses végétales tout seul, avec son équipage. Il le fait pour la survie d'un peuple qui le déteste, ok, mais c'est lui, comme un grand, qui décide de le faire. Jamais le gouvernement ne lui a confié une telle tâche. Alors.. " corsaire de l'espace " mon cul.

Voilà.

J'ai plus rien à dire.

Oust.

YTP FR - L'incroyable aventure de DSK.

Aujourd'hui, DSK se rebelle. Y'en a ras le bol de riz ! On accuse DSK d'avoir violé une femme alors que sa meilleure performance demeure la demi-molle. Alors du coup, pas content le Dominique, il court chez Claire Chazal pour expliquer que c'est pas d'sa faute.


YTP FR - JP Coffe oublie ses cachets !


Aujourd'hui, JP Coffe, notre consommateur de shampooing préféré est en colère. Invité sur l'émission de Morandini, il décide de tout lâcher. Parce que.. franchement.. à un moment donné.. faut pas déconner, hein !